Saint-Léon-le-Grand

Un air de déjà vu! 

En me promenant dans les chemins de Saint-Léon-le-Grand, j’avais l’impression de retrouver un peu de mon enfance. Je reconnaissais les champs à perte de vue et les ilots de forêt qui ont toujours semblé abriter des univers merveilleux dans ma tête de petite fille. Le son des oiseaux et le bourdonnement des insectes ont aussi toujours eu le don de me rappeler que je fais partie d’un écosystème riche, intelligent et beaucoup plus grand que moi. 

C’est beau, à Saint-Léon-le-Grand! Quand je me suis promenée au village, mon air de déjà vu se confirmait par toutes ces gentilles personnes qui me saluaient comme si elles me connaissaient déjà. Elles voyaient que j’étais là et semblaient même s’intéresser à moi. Je n’ai rien contre l’anonymat de la ville, on s’y réinvente toujours un peu! Mais à St-Léon-le-Grand, j’ai trouvé quelque chose d’essentiel… Je m’y suis sentie un peu chez moi très rapidement même si c’était la première fois de ma vie que j’y mettais les pieds!

Une rencontre authentique

J’y ai rencontré René. Il est venu me voir alors que j’étais bien concentrée à prendre en photo les vaches de son frère, qui habite sur le même rang que lui. « Après 41 ans à faire carrière à l’extérieur, il était clair que j’allais revenir. C’est chez nous, ici. », m’a-t-il dit. Il m’a fait visiter son jardin et m’a donné un sac rempli de tomates. Il allait les canner le lendemain, j’arrivais au bon moment. De sa cour, la vue était splendide. Les vallons avaient quelque chose de joyeux et la fierté qu’il avait à me faire visiter son coin de paradis en disait long sur son bonheur d’y vivre. Il s’est bâti une belle serre pour ses pousses au printemps… Et pour regarder les étoiles aussi, m’a-t-il confié. 

Les étoiles à Saint-Léon-le-Grand, sr Estelle Lacoursière, Ursuline, originaire de Saint-Léon-le-Grand, m’en a parlé aussi. Elle les admirait chaque soir, en marchant sur son rang pour aller jouer aux cartes avec son grand-père, après avoir fait ses devoirs… Une tradition qui a marqué son enfance. « C’était l’immensité » m’a-t-elle dit. On aurait dit que j’en voyais encore un peu dans ses yeux au moment où elle me disait cela. Est-ce ce qui l’aurait inspirée, plus tard, dans sa brillante carrière de biologiste? Saint-Léon-le-Grand a de quoi être fier! La première femme à obtenir une maîtrise en sciences forestières et à contribuer de façon significative à l’éducation et à la promotion du respect de l’environnement provient de chez eux. Sr Estelle Lacoursière, est l’une des quatre personnalités du Québec à qui un arbre commémoratif est dédié, au Jardin Botanique de Montréal… Sans parler des autres nombreux honneurs qui lui ont été décernés!

Un peu d’histoire… Et d’espoir!

René m’a parlé du Saint-Léon-le-Grand de quand il était petit. Les commerces étaient nombreux et les gens aussi! « Il y avait toujours une trentaine d’enfants dans les rues. L’été, on se promenait en vélo, l’hiver on passait notre temps sur la patinoire. » Je lui ai dit que ça me faisait du bien qu’il me raconte la vitalité d’antan! C’est vrai, ça m’a franchement inspirée! Je fais partie de cette vague de jeunes qui réinvestissent les régions et qui rêvent de la qualité de vie qu’offrent les petites municipalités rurales. Les nombreuses initiatives régionales et le dynamisme de la culture entrepreneuriale d’ici témoignent que nous faisons bel et bien partie de ce mouvement de retour à la terre. L’an dernier 60 000 personnes ont quitté l’île de Montréal alors que 36 000 s’y sont installées!

Depuis sa fondation en 1802, l’agriculture a toujours été au cœur de la municipalité de Saint-Léon-le-Grand! Fait intéressant, un hôtel de luxe a aussi créé beaucoup d’activité dans la municipalité en attirant les vacanciers américains au courant du 19e siècle. Leur piscine d’eau saline provenant de la source souterraine de Saint-Léon leur a valu leur nom : « La saline », qu’ils ont rebaptisé le « Saint Leon Springs Hotel » en 1882, après avoir reconstruit un hôtel encore plus impressionnant et moderne, comportant 154 chambres, une salle de bal, des bains chauds ou froids et de nombreux amusements! Quelques photos de cette époque sont exposées à l’hôtel de ville, pour le plaisir de tous!

Un monument patrimonial!

Les léongrandiennes et léongrandiens ont la chance d’avoir la plus vieille église de tout le diocèse de Trois-Rivières chez eux! Construite vers 1820, l’église fut restaurée entre 1998 et 2002 et classée monument historique en 2010. C’est une richesse incroyable pour la communauté, avec sa grande beauté, son excellent acoustique et sa disposition idéale des bancs pour les événements spéciaux ou culturels.

Services

À Saint-Léon-le-Grand on retrouve :

• une garderie en milieu familial
• une école primaire
• un camp de jour estival
• un foyer pour aînés comprenant un service de répit géré en partenariat avec le CIUSSS
• des habitations à loyer modique
• une bibliothèque offrant une programmation d’activités familiales et grand public
• un comptoir postal
• la station de radio de la MRC, le 103,1 FM
• des garages commerciaux
• plusieurs entreprises de production agricole et de services pour machineries agricoles
• un centre des loisirs avec des aménagements impressionnants : une grande patinoire clôturée et éclairée, un parc à planches à roulettes, des stations d’entraînement extérieures, un terrain de tennis et de soccer et des jeux pour les enfants dont des jeux d’eau. Une salle communautaire de grande capacité (225 personnes) est aussi à la disposition de la population et des activités y sont offertes de temps à autre (exemples : Fête de la famille, Yoga, Viactive, Grand défi Pierre-Lavoie, etc.).

Bien située

À seulement 15 minutes de l’autoroute 40, la municipalité de Saint-Léon-le-Grand jouit d’un emplacement idéal pour quiconque souhaite la tranquillité tout en étant à proximité du grand axe routier. Ses municipalités voisines sont Sainte-Ursule, Saint-Paulin, Yamachiche et Louiseville, où l’on retrouve tous les services essentiels. À moins de 40 km, se trouvent une université et des collèges et dans un rayon de moins d’une heure se retrouvent des activités de villégiature, de plein-air et de culture en abondance!  

Choisir Saint-Léon-le-Grand

Parmi la jeunesse qui s’y installe, on compte Vera et Yvan, qui y sont emménagés l’an dernier. En provenance de Montréal, ils ont choisi Saint-Léon-le-Grand pour son emplacement stratégique entre les grands centres et surtout parce qu’ils y ont trouvé un terrain idéal et abordable pour réaliser leur rêve de vivre aux rythme des saisons avec des ressources en abondance autour d’eux. Culture maraîchère, érablière, comestibles forestiers… Ils n’en sont qu’au début de leur grande épopée! Leurs projets sont nombreux et les possibilités d’en créer de nouveaux, encore plus. C’est ce qu’ils ont trouvé sur leur lopin de terre… Non seulement un lieu, mais un lieu pour créer. 

Une communauté bien présente

Vera et Yvan ont aussi développé une belle amitié avec des voisins, aux valeurs et aux projets similaires. Ils s’inspirent mutuellement et parlent de chantiers communs. Ils me contactent aussi via Place aux jeunes pour qu’on organise des visites chez des entrepreneurs locaux, ce qui les aide à se bâtir un tissu social et les enrichit par le partage de connaissances. Lorsque je leur ai dit que je souhaite organiser une activité de réseautage au courant de l’année à venir, ils étaient évidemment partants! C’est ce qui est beau avec le mouvement des jeunes qui reviennent en région… Ils veulent tous se faire des amis en même temps! 

En discutant avec quelques membres de l’équipe municipale, j’ai vite compris qu’il y a de l’espace pour l’implication citoyenne et qu’un vent nouveau souffle sur le dynamisme local. Ils m’ont parlé avec enthousiasme des initiatives créatives des citoyens qui apportent un réel sentiment d’appartenance et de fierté dans le milieu. 

Ma ballade à Saint-Léon-le-Grand a été courte mais m’a appris tout cela. Ce que j’en retiens, c’est qu’il y a des chemins que l’on prend… Et qui mènent vers soi. Je vous invite à aller vous promener dans les rangs de Saint-Léon-le-Grand pour voir si vous vous y trouvez!

Auteure : Marie-Joëlle Hébert-Houle