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Saint-Barnabé
Publié le 20 juillet 2020
Le village de Saint-Barnabé maîtrise incontestablement l’art de charmer avec ses bâtiments et ses paysages. Pour ma part, je choisis d’y arriver par le chemin Saint-Joseph, en provenance de Saint-Élie-de-Caxton, parce que c’est trop joli! Les maisons, aux abords du chemin, entourées de champs agricoles, de vieilles granges, de fermettes, d’arbres centenaires et de grands potagers, sont comme figées dans le temps, comme peintes sur des toiles. Un peu comme si on avait voulu les immortaliser. Leurs toitures, aux mille et une couleurs de tôles écaillées, sont intactes comme si on refusait de leur enlever leur allure de 1900…
La paroisse de Saint-Barnabé, connue familièrement comme Saint-Barnabé-Nord pour la distinguer de la municipalité montérégienne du même nom, se déploie sur un territoire de 59 kilomètres carrés. Village paisible où il est facile et agréable de circuler, surtout pour les amateurs de cyclotourisme. Comme plusieurs de ses villages voisins, Saint-Barnabé est un lieu propice à l’agriculture grâce à la richesse de ses terres.
Crédit photo : Carrefour jeunesse-emploi MRC de Maskinongé
La mignonne municipalité cache une multitudes d’atouts intéressants lorsque l’on réfléchit à s’établir dans une nouvelle communauté rurale. Selon mes sources, la piste de BMX ainsi que la patinoire sont des attraits géniaux pour les adolescents ou les sportifs! On retrouve aussi, à l’entrée du village, un charmant casse-croûte... N’a-t-on pas tous des envies de poutines impromptues à l’occasion?
De plus, à Saint-Barnabé, on a accès à des commerces qu’on ne retrouve pas, habituellement, facilement dans les milieux ruraux. La boutique Eden Fleuriste, aguerrie depuis près de 20 ans, œuvre notamment au village. Puis, information non négligeable, le dépanneur Diamond de Saint-Barnabé, qui est en fonction depuis 150 ans de génération en génération, propose son agence SAQ! Assurément pratique en milieu plus éloigné des grands centres!
Crédit photo : Agapi B. Kadianakis
En me baladant dans la charmante municipalité de Saint-Barnabé, j’ai décidé de m’arrêter chez Karine Rousseau, qui m’a chaleureusement accueillie dans son adorable demeure. Charlotte (le chien) avait déjà averti sa maîtresse et bébé Théo (son bébé) de ma venue avec une énergie du tonnerre qui arriva presque à me renverser dès la sortie de mon véhicule! Karine et son amoureux Sébastien travaillent depuis plusieurs années sur leur maison de 1880 qui n’avait pas du tout, à l’achat, le cachet qui lui ont fait retrouver avec toute leur vaillance et leur jus de bras. On peut maintenant y admirer la charpente et les impressionnantes poutres d’origine, le tout avec un « catinage » et un souci du décor parfaitement adapté au très bon goût du jour.
Originaire de la ville, Karine est en parfaite symbiose avec sa nouvelle vie à la campagne. « J’ai travaillé pendant 15 ans dans des bureaux, à m’en rendre malade plusieurs fois. Aujourd’hui, je tripe sur ma vie de maman dans ma maison de campagne. Je suis comme une enfant quand je vais voir les vaches avec Théo un peu plus loin sur le rang. Ou encore quand le colibri vient boire à sa fontaine sur mon perron! », me raconte-t-elle. Elle me confie qu’elle se sent bien, en sécurité. Que ses voisins sont tous autant que chacun des plus accueillants et bienveillants. Que monsieur Michel Gélinas, de la ferme Gemini, son voisin direct, est ultra généreux. Que depuis ses tout premiers jours dans sa maison, elle peut compter sur lui et son aide lorsque son chum est au loin sur les chantiers pour le travail. « J’ai été mal prise quelques fois dans des tempêtes de neige et monsieur Gélinas arrive toujours rapidement pour me déprendre! », confie-t-elle.
Crédit photo : Courtoisie Karine Rousseau
Sébastien, copain de Karine et papa de Théo, a un boulot de préventionniste en santé et sécurité dans le domaine de la construction. Mais quand il rentre à la maison, c’est dans mille autres petits et grands projets que Sébastien s’éclate et s’épanouit. Amateur de photographie, ébéniste à ses heures, maraîcher et boulanger en herbe...
« En ce moment, Seb fait pousser des légumes et des fruits! Et il le fait avec minutie et passion. Et depuis peu, il a commencé à faire son pain et pas du petit pain! Il est beau, délicieux et maintenant très populaire son pain! », raconte Karine. Sébastien s’est mis à faire du pain cette année en le faisant gouter à ses amis pour le plaisir. Puis, plusieurs ont demandé à en acheter sur une base régulière. Maintenant, voisins et amis passent chercher leur œuvre d’art farinée comme d’autres viennent chercher leurs sacs ou leurs boucles d’oreilles. Parce qu’en plus, les amoureux sont les artisans de leur entreprise familiale Usine SSG, qui fabrique des sacs faits de cuir, de denim et de canvas. « Nous fabriquons, entre autres, des sacs, des tabliers de travail, des boucles d'oreilles, des bracelets, des porte-clés et autres créations en cuir », mentionne Karine.
Crédit photo : Courtoisie Karine Rousseau
Le couple a d’ailleurs loué un local de 400 pieds carrés dans l’ancien garage Pellerin et Fils, dans le village de Saint-Barnabé, pour avoir un atelier où produire les MAGNIFIQUES articles de cuir. J’adore! Leurs produits sont en vente à la somptueuse boutique de Rien ne se perd, tout se crée de Saint-Sévère ainsi qu’en ligne sur la Boutique Etsy.
Crédit photo : Page Facebook de Table n’ Chair
Et ce n’est pas tout! La belle Karine est aussi une chanteuse au grain de voix bluesy ensorcelant. Avec le guitariste Steeve Turner, ils forment le duo Table n’Chair qui est un folk/blues/pop acoustique reprenant des chansons parfois connues, parfois moins connues en les arrangeant et les interprétant de façon à leur donner leur touche bien personnelle. Ils ont récemment fait une prestation à notre chère Bezotte de Yamachiche et, lorsque la situation le permettra de nouveau, le duo prévoit se produire encore un peu partout sur la scène mauricienne. On a hâte de les voir et surtout de les entendre!
La vieille école de Saint-Barnabé
Karine a récemment croisé Mélanie sur le rang en prenant sa marche en poussette. Elles se sont reconnues parce qu’elles s’étaient déjà croisées au Gambrinus à Trois-Rivières. Mélanie est la conjointe de Marc, propriétaire du renommé resto-bar. Dernièrement, ils ont acheté ensemble une maison tout près de chez Karine. Puis, ils sont vite devenus de fiers clients du bon pain de Sébastien!
« Depuis bientôt cinq ans et demi, mon amoureux et moi on parlait de vie à la campagne, plus tard… », raconte Mélanie. Plus tard c’était quand les enfants auraient terminé le Cégep. La facilité de la ville, la proximité de tout. Pourquoi s’en passer. « On était à côté de tout. L’école pour eux, le travail pour nous. Moi l’école primaire dans laquelle je travaille comme éducatrice spécialisée et Marc, le Gambrinus, qu’il a bâti et dont il s’occupe minutieusement à tous moments », poursuit Mélanie.
Le couple était à cinq minutes de tout. Cinq minutes de l’épicerie, de la boulangerie, de la boucherie… Mais ils avaient ce projet, ce rêve. Et ils le nourrissaient en furetant sur Internet les maisons de campagne. « On rêvait et on visitait des maisons de temps en temps, pour nous donner des idées. Mais on avait des critères précis! Les couchers de soleil et la lumière dans la maison, l’eau, voir loin, les arbres, un garage… », précise Mélanie.
Crédit photo : Courtoisie Mélanie Bellerive
Alors qu’un bon jour, Mélanie et Marc vont visiter une jolie maison de Saint-Barnabé. L’agent immobilier leur dit en passant que, de l’autre côté de la rue, l’ancienne école de rang allait possiblement être à vendre sous peu. « On a eu un coup de cœur dès le premier pas posé dans la maison », mentionne Mélanie.
Quelques mois plus tard, c’était le moment pour le proprio. Il contacte enfin Mélanie et Marc et puis voilà, la ronde d’un achat de maison était commencée. « Puis il y a eu la COVID-19, puis le confinement, puis plein de temps pour faire des boîtes, dans lesquelles on a vécu pendant des semaines. On venait de temps en temps, regarder le soleil se coucher, imaginer nos plans en regardant par la fenêtre. Vous dire combien notre arrivée ici est gage de renouveau! Ce sont les lilas et les muguets qui nous ont reçus avec leur odeur majestueuse, moi l’hypersensible et fleur bleue que je suis… », raconte Mélanie, d’une magnifique poésie.
Elle est comblée. Son pain est toujours à 5 min de chez elle, elle fait 30 min de route pour aller au travail et pendant ce temps, les vallons et les champs accompagnent le soleil au levant et au couchant. Au passage, elle croise une boucherie et une fruiterie à Saint-Étienne-des-Grès, une quincaillerie à Charette, un casse-croûte avec des frites maison à Saint-Paulin et puis, son chum donne de l’ouvrage aux gars du coin pour bâtir leur garage de rêve.
« Encourager l’économie locale, ça fait rencontrer du bon monde et moi, je l’aime le monde! Venir vivre à Saint-Barnabé c’est comme arriver aux portes du paradis! Sauf que l’éternité va durer encore plus longtemps pour nous ! », conclut Mélanie.
La belle plume de Mélanie en dit long sur Saint-Barnabé et le bonheur d’y vivre. Tout comme les étoiles dans les yeux de Karine lorsqu’elle parle de sa nouvelle vie de campagne. Les deux filles m’ont beaucoup inspirée dans leur amour palpable pour leur nouvel environnement. Respectivement parlant.
Saint-Barnabé, de champs et valons, de vieilles maisons riches de passés et de voisins bienveillants…
Auteure : Agapi Bourdeau Kadianakis
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Devise |
Amour, coopération, ténacité |
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Population |
1 192 habitants |
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Année de fondation |
1855 |
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Habitants |
Barnabenois, barnabenoise |
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Site web |
La rédaction de ce blogue est une initiative de Place aux jeunes MRC de Maskinongé, en partenariat avec la MRC de Maskinongé. Pour en savoir plus sur la MRC de Maskinongé et la politique d’attraction, d’accueil et de rétention des nouveaux arrivants, visitez le www.maski.quebec.
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